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LE CLIMAT

Au fil des saisons

A cause de l'altitude et du froid, les saisons en montagne, dans les pays tempérés, n'ont pas la même durée que dans les plaines. Le printemps arrive très tardivement, parfois en juin seulement. Heureusement le soleil réchauffe vite le sol et l'été est bref mais magnifique.

Dès la mi-août, l'automne se fait sentir sur les versants orientés au nord : dans l'ombre toute la journée, ils n'arrivent plus à se réchauffer.

C'est l'hiver qui se taille la part du lion, puisqu'il impose sa loi sur la montagne et ses habitants, pendant plus de 6 mois.

Le temps change à toute vitesse

En altitude, l'air est plus froid et plus sec, le soleil et la lumière plus forts, les pluies plus importantes, les vents plus violents. Les écarts de températures entre l'ombre et le soleil, entre le jour et la nuit sont énormes. Le temps change vite. 

Pourquoi fait-il froid en altitude ?

Plus on monte, plus l'air est froid et pourtant on se rapproche du soleil ! La clé du mystère, c'est la pression atmosphérique. Plus on monte, plus elle baisse. Au sommet du Mont-Blanc, elle a baissé de 40% par rapport au niveau de la mer. Cela veut dire que l'air est plus rare et qu'il retient moins les rayons du soleil. La température baisse de 0,6°C à chaque fois qu'on monte de 100m.

Le soleil, chaleur inégale

Bizarrement, le soleil peut quand-même taper très fort en montagne : la surface de certains rochers, une belle journée d'été, atteint la température de 80°C ! Mais cette chaleur ne se manifeste pas partout également, parce que les pentes ne sont pas toutes orientées de la même façon.

Le vent nous transforme en glaçon

Plus le vent souffle fort et plus il nous refroidit. Il fait baisser la température. Quand il fait -4°C sur les pistes en hiver et que le vent souffle à 40 km/h, c'est comme s'il faisait -20°C. C'est pour cela qu'on emporte toujours des vêtements coupe-vent en randonnée.

Les orages

En montagne, les orages sont plus violents que partout ailleurs. Les pics rocheux attirent en permanence les éclairs, et les vallées rendent le bruit du tonnerre assourdissant. Les orages en montagne présentent des particularités telles qu'elles suscitent des risques importants de par leurs conséquences, notamment pour les alpinistes, les randonneurs et les parapentistes. Les orages en montagne sont aussi particuliers du fait de la proximité des nuages, de l'importance des champs électriques, de leur rapidité d'apparition, de leur dangerosité particulière. L'élévation soudaine par le vent d'une masse d'air peut changer radicalement les conditions initiales à l'intérieur de celles-ci.

En plus des phénomènes courants liés à l'orage, les champs électriques plus importants provoquent des signes avant-coureurs inattendus liés particulièrement à l'ionisation de l'air, l'attraction des fibres. Les alpinistes français disent alors qu'ils ont entendu « les abeilles » : soudain, sur toutes les surfaces, se créent de petites décharges bruyantes. Après cette sensation sonore d'abeilles, une autre observation est que les cheveux se dressent droit au-dessus de la tête, et que des étincelles peuvent se former entre les dents quand on ouvre la bouche. Ce sont les résultats de phénomènes électriques, déjà décrits dans d'autres situations, et connus sous la désignation de feu de Saint-Elme ou d'effet corona aussi appelé effet couronne. Les alpinistes, très peu mobiles, se retrouvent pris au piège en cas d'orage. Les piolets métalliques de leur équipement d'escalade peuvent se transformer en paratonnerre et attirer la foudre. Le foudroiement d'alpinistes représente un grand danger dans ces situations. En cas d'orage, évite tous les reliefs pointus et isolés : sommets, arbres, meules de foin, tente plantée toute seule. Les sommets isolés des Alpes sont les plus touchés par la foudre. Méfiez-vous, le danger reste après que la foudre est tombée. Elle continue à suivre le plus court chemin vers le bas : cela peut être une crête, un corps humain qui fait le lien avec la terre. C'est pour cela qu'il ne faut pas s'abriter sous un arbre. Attitude à adopter : dans l'orage, vous devez absolument descendre, fuir les sommets et les arêtes. Ne cherchez pas d'abri. Asseyez-vous sur le sol dégagé, tête baissée, jambes jointes, mains sur la tête (ou bras collés le long du corps) et formez ainsi une boule.

FORMATION DES ORAGES

Les orages se forment quand l'air dans une couche de l'atmosphère est très instable. Une parcelle d'air soulevée à la base de cette couche est alors plus chaude que l'environnement et subit une poussée d'Archimède vers le haut. En s'élevant, sa température diminue par détente adiabatique et lorsque l'humidité relative de vapeur d'eau qu'elle contient arrive à saturation, il y a formation du nuage convectif. Pour former un orage il faut que cette couche soit très grande et que la température au sommet du nuage soit sous les −20 °C.

Les montagnes peuvent favoriser le déclenchement de la convection atmosphérique de trois façons :

  • soulèvement direct au niveau de convection libre dans de l'air instable par soulèvement avec un vent synoptique qui arrive avec une composante perpendiculaire aux pentes. L'air est forcé de remonter la pente et entre en convection ;

  • forçage thermique dans une situation instable où il y a une faible circulation générale mais un réchauffement diurne, les brises de montagne engendrent des vents anabatiques qui remontent aussi la pente.

  • forçage dynamique lorsque l'air est stable à bas niveau, et que la circulation est bloquée par le relief, mais que l'air est instable à plus haute altitude. Dans ce cas l'air s'accumulant à la base de la montagne, la circulation générale est forcée au-dessus de cette couche de blocage et peut atteindre le niveau de la couche convective.

Dans un cas plus général, plusieurs effets peuvent être présents et si le vent synoptique est opposé au vent anabatique, une convergence supplémentaire se produit au sommet de la montagne.

Le soulèvement sert non seulement à déstabiliser l'air et former les nuages convectifs, mais il rehausse également son intensité. En effet, l'air soulevé venant du bas des pentes étant plus chaud et humide que l'air environnant, l'indice de soulèvement  sera plus négatif ce qui augmente l'extension verticale du nuage. Une simple différence de température de 2 K suffit à aggraver considérablement la violence des orages.

La neige

Il peut neiger à toute époque, mais l'été, cette neige ne tient pas plus que quelques jours. Elle est particulièrement dangereuse pour les bovins, qui glissent parfois dans la pente. 

Attention aux avalanches

3 types :

  • Les avalanches de poudreuse sont de loin les plus nombreuses et les plus dévastatrices avec leur effet de souffle. Elles se produisent par temps très froid, avec de la neige fraîche. Leur violence augmente rapidement à mesure qu'elles avancent, et elles peuvent dévaler les pentes à 400 km/h !!

  • Les avalanches de plaque concernent de la neige dure, tassée, mais qui repose sur une autre couche très glissante. Presque imprévisibles, elles se déclenchent à la suite d'un petit choc, après de longues périodes de beau temps très froid.

  • Les avalanches de neige humide sont lourdes et puissantes, écrasant tout sur leur passage. On les voit surtout au printemps, après une période de redoux pendant laquelle les grains de neige se sont ramollis.

Plus près des étoiles

A haute altitude, l'air est plus pur qu'en plaine : il y a moins de poussières, moins de gaz carbonique, moins de vapeur d'eau... Une aubaine pour les astronomes : ils peuvent ainsi observer les étoiles avec beaucoup plus de netteté.

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