DESCRIPTION

Forme trapue, pelage brun jaunâtre avec tête plus foncée, pattes et oreilles courtes, deuxième moitié de la queue noire.

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HABITAT

Elle vit dans les Alpes entre 1500 et 3000 m d'altitude et hiberne plusieurs mois dans un terrier. (Long. 50 cm.). (Dormir comme une marmotte : dormir profondément et longuement). Plus profond que celui de l'été, le terrier d'hiver est constitué d'un couloir d'une dizaine de mètres. Il s'enfonce à près de 3 mètres de profondeur. Dans la chambre tapissée de foin sec et d'aiguilles de mélèze, une quinzaine de marmottes peuvent hiberner, serrées les unes contre les autres.

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MODE DE VIE

Les animaux vivent en petites colonies dont la cellule est composée du couple d'adultes et des jeunes. Chaque terrier abrite une famille. Cependant, le secteur fréquenté journellement comporte des remises temporaires ou les individus se réfugient en cas de danger.

Six mois durant, la marmotte hiberne. Son corps vit au ralenti, sa température descend de 36 °C à 5 °C. Son cœur passe de 120 pulsations-minutes à 30 pulsations. Lorsque la température extérieure descend au-dessous de 12 °C, le rongeur s'endort profondément. À peine se réveille-t-il une fois par mois pour faire ses besoins dans un trou prévu à cet effet, dans le fond du terrier ! Pour supporter cette longue hibernation, la marmotte s'est constitué des réserves de graisse à la fin de l'été. Quand elle se réveillera, en avril, elle aura perdu plus de la moitié de son poids. Son hibernation n'est pas liée seulement aux conditions climatiques, mais aussi aux besoins d'alimentation lorsque les réserves de graisse s'épuisent. Certains hivers où la neige et le froid persistent plus que la normale peuvent être catastrophique, la marmotte ne trouvant plus de nourriture et n'ayant plus de réserve de graisse... Lorsque arrive le printemps, elle quitte son long sommeil, sort de son terrier, puis rentre à nouveau dans la chambre pour reprendre un assoupissement moins profond pour plusieurs jours, voir plusieurs semaines. Ce comportement, commun à beaucoup d'animaux hibernant, serait, suivant des recherches non encore terminées, le résultat du réchauffement du sol et aussi peut-être d'une substance hormonale qui se concentrerait dans le sang pour déclencher l'hibernation, l'épuisement de cette substance déclencherait la phase de réveil, certains veulent y voir un signe météorologique donnant la durée de l'hiver… Si, selon la légende, la marmotte s'éveille de son long sommeil et sort de son terrier pour prendre quelque activité, le printemps sera précoce, si au contraire, à peine sortie de son trou, elle réintègre le terrier, l'hiver se prolongera de quelques six semaines… Les Américains du Nord, ainsi que les Canadiens s'attachent à cette tradition et ont ainsi établi "le jour de la marmotte" qui est devenu une fête populaire, mais la date choisie, le 2 février, ne laisse que peu de chance de voir la marmotte reprendre ce jour là son activité, son hibernation ne prenant pas fin, sauf de très rares exceptions, avant la fin mars, voir même plus.

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ALIMENTATION

Rongeur herbivore, la marmotte doit dans les 6 mois d'activité se nourrir et accumuler suffisamment de graisse pour l'hiver. Elle est végétarienne et sélectionne parmi la végétation les fleurs, les plantes, les bourgeons, les tiges, les graines qui lui seront le plus profitables. Elle préfère le trèfle, le thym, le serpolet, les graminées, les pissenlits ou les crocus. Elle peut aussi manger des baies de myrtilles ou même parfois des criquets, larves ou sauterelles. Elles se nourrissent à tour de rôle, les unes surveillant les alentours les autres mangeant. La marmotte ne boit pas. 

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REPRODUCTION

Les parades nuptiales débutent une quinzaine de jours après la sortie du terrier lorsque les rayons du soleil commencent à se faire ardents. À la naissance, les petits sont aveugles et nus. Ils ouvrent les yeux entre 26 et 30 jours après leur naissance. Sevrés vers 5 à 6 semaines, ils commencent alors à sortir du terrier et à explorer prudemment les alentours. Ils acquièrent leur maturité sexuelle au cours de leur deuxième année.

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MENACES

C'est l'un des rares mammifères sauvages que l'on puisse observer et approcher sans grandes difficultés. Les marmottes ne sont toujours pas protégées. Pourtant elles ont bien failli disparaître de nos montagnes, tant elles ont été chassées et piégées autrefois ... mais aujourd'hui la chasse est règlementée. On en déterrait par milliers pendant l'hiver car on les tuait à la sortie des terriers. Des manteaux et des couvertures étaient confectionnés avec leur fourrure. On mangeait leur chair et on utilisait leur graisse pour cirer les meubles ou pour faire de la pommade soi-disant efficace contre les rhumatismes! Son plus grand prédateur reste l'aigle. Par ailleurs, comme elle est le plus gros animal à hiberner vraiment, les chercheurs tentent de comprendre le phénomène qui lui permet de ralentir son rythme cardiaque et sa respiration et d'abaisser la température de son corps. Si on parvenait à réaliser le même phénomène chez les humains, pour une courte période de temps, certaines opérations et traitements médicaux seraient améliorés.

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