top of page

LE TRANSPORT

Le mulet (père : âne, mère : jument) est champion pour le transport en montagne. Sa taille assez grande le fait la plupart du temps préférer à l'âne, et contrairement au cheval il a le pied montagnard et il ignore le vertige. Il y a de bons mulets et des mulets qu'il est presque impossible de mener, à cause de leur caractère, aussi est-il nécessaire de l'essayer avant de l'acheter. Un mulet transporte de 50 à 80 kg, selon la longueur de la course. L'hiver il permet de remorquer un traîneau pour le transport des charges (fumier, foin), cela permet de le rentabiliser un peu, car un mulet mange deux fois plus de foin qu'une vache. Il reste très peu de mulets en activité dans l'Arvan. Autrefois des ânes étaient aussi utilisés, ils mangent moins et sont eux aussi assez endurants, et peut être moins délicat au point de vue santé.

Le propriétaire du mulet ne montait en fait jamais dessus, car il circule très rarement sans charge tant à la montée qu'à la descente. A la montée, celui qui le mène peut se laisser tirer en prenant la queue dans la main.

Les chemins ancestraux sont excellents par leur pente régulière. Il est possible de retrouver les anciens chemins sur les cartes (avec l'altimètre) et les photos aériennes anciennes, puis de les remettre en état. Ils étaient maintenus en bon état par le passage des bêtes qui broutent les rejets en bordure du chemin, et labourent avec les sabots. Les passages ravinés étaient entretenus manuellement. Si l'alpage n'est plus utilisé, les chemins sont souvent envahis par les arbres, les buissons, les rhododendrons. Il est facile de couper cette végétation avec un fort élagueur démultiplié (cet instrument ressemble à un coupe boulon, les cisailles non démultipliées ne suffisent pas), et à la scie à bûches. Certains passages ont également besoin d'un coup de faux. Pour les passages ravinés, on peut utiliser la "pioche savoyarde" qui comprend une large panne.

Il est important de remettre en état, et de suivre ces chemins même à la descente, parce qu'ils limitent le ravinement, et parce qu'ils sont beaux. Eux aussi font partie du patrimoine montagnard et sont le témoin de la vie d'alpage. Dans la montée, leur régularité permet de porter de lourdes charges qu'il serait bien difficile de monter sans chemin.

bottom of page