L'OURS BRUN
Classification : mammifères
Ordre : carnivores
Famille : ursidés
Poids : 200 à 300 kg
Taille : 1,7 à 2,5 m
Habitat : entre 900 et 1800 m
Habitation : tanière
Alimentation : omnivore
Reproduction : mai à juillet
Portée : 1 ou 2 petits
Gestation : 60 jours
Longévité : 35 ans
Femelle : ourse
Petit : ourson
DESCRIPTION
Brun clair à brun foncé, plantigrade trapu, queue écourtée. Collier clair chez les oursons. (Hauteur au garrot : 90-110 cm).
HABITAT
L'ours vit dans les forêts mixtes, la taïga, les forêts de montagne (mais pas en Haute-Savoie). Dans le nord, atteint la toundra et en montagne les alpages. Il se trouve en général entre 900 et 1800 mètres d'altitude.
MODE DE VIE
Ils se déplacent généralement tôt le matin et en soirée. Ils restent solitaires jusqu'à la saison des amours. Très bon nageur; il sait aussi grimpés aux arbres mais les oursons ne le font que par obligation. Il est généralement inoffensif pour l'homme.
L'ours brun passe l'hiver retiré dans une tanière tapissée de rameaux, de mousse, d'herbes et autres végétaux secs, située dans un endroit bien protégé ou dans un terrier qu'il a lui-même creusé. Il prépare parfois plusieurs abris avant l'hiver. Il peut y rester des semaines d'affilée en puisant dans les réserves de graisse qu'il a constituées durant l'automne. Contrairement à ce que l'on observe chez un animal qui hiberne véritablement, sa température corporelle ne descend jamais au-delà de celle que l'on observe lors d'un sommeil normal mais profond. Elle ne baisse que de 3 à 4°C. En fait, l'ours est un faux hibernant. En hiver, son activité physiologique se réduit ; il dort beaucoup; le rythme cardiaque se ralentit de 44 %. Cependant l'ours brun est susceptible de redevenir actif à tout moment.
Le territoire des mâles adultes, solitaires, recouvre ceux de plusieurs femelles adultes et empiète plus ou moins sur ceux d'autres mâles. Normalement, l'ours parcourt 2 à 3,5 km en un jour à une vitesse de 5 à 6 km/heure (marche) ou 10 à 12 km/heure (trot). Sa vitesse maximale atteint 50 à 60 km/heure ou 22 à 51 km/heure (galop). Bien qu'ils soient des animaux sédentaires, les ours se déplacent pour profiter d'une source de nourriture localisée. Ces déplacements peuvent atteindre plusieurs dizaines de kilomètres et peuvent être considérés comme des migrations locales plus ou moins régulières.
ALIMENTATION
Il mange des baies sauvages, des racines, des pousses et des herbes, des fourmis, des larves d'insectes, des poissons, des oiseaux, des œufs des champignons, du miel, et des charognes. En automne, il mange beaucoup de fruits, de glands, de faines et de châtaignes. À l'occasion, il consomme des animaux brouteurs, domestiques ou sauvages en attaquant parfois l'élan, le renne, les moutons, les vaches et les chevaux.
REPRODUCTION
L'ourse met bas dans sa tanière d'hibernation donnant naissance à une portée de 1 à 3 petits, rarement plus. Les nouveaux-nés sont aveugles et presque nus. Ils ont seulement la taille approximative d'un rat (500 gr). A l'âge de 3 semaines, ils ouvrent les yeux. Quand ils ont à peu près 3 mois, les oursons s'aventurent hors de la tanière. Les petits vivent dans le gîte pendant environ 4 mois. L'ourse est une mère extrêmement présente qui défend avec véhémence ses petits contre toute agression. Elle allaite sa portée pendant six mois. L'émancipation des jeunes peut n'intervenir qu'au bout entre 1,5 à 3,5 ans. Ils peuvent franchir plus de 100 km quand ils quittent leur mère et restent parfois encore ensemble 1 à 2 ans. Les jeunes femelles commencent à se reproduire au plus tôt à l'âge de 5 ans et pas chaque année. La femelle met généralement bas tous les 3 ans ou plus.
MENACES
L'espèce est très menacées en France. La France a attendu lamentablement 1972 pour les protéger et même réintroduire des spécimens venus de Slovénie. Le plan "OURS" est mis en place en 1984 par le ministère de l'environnement à l'initiative d'un groupe "Ours" qui réunit de nombreuses associations de protection de la nature nationale, des élus et des bergers Pyrénéens. L'ours figure sur le Livre Rouge (espèces menacées) de l'UICN (1976). Autrefois largement répandu dans toute l'Europe, l'ours brun ne constitue aujourd'hui des populations importantes qu'en Europe du Nord et centrale. Les tentatives de réintroduction dans les Pyrénées, qui n'ont concerné qu'un nombre limité d'individus, ont suscité des réactions très contrastées de la part des habitants. L'ours brun a besoin d'un domaine vital étendu constitué de zones forestières qui lui assurent la tranquillité. En France en 1993, 8 à 10 individus subsistaient dans les Pyrénées. Il y en avait environ 70 en 1954. A la fin du XXème et au début du XXIème siècle, l'évolution de certains facteurs environnementaux et juridiques (déprise agricole et accroissement du taux de boisement en moyenne montagne, classement de l'ours parmi les espèces protégées) ainsi que l'augmentation de la population d'ours présente dans les Alpes italiennes, laquelle étend son aire de répartitions en amorcant une recolonisation de la Suisse, rend envisageable une réapparition spontanée de l'ours dans les Alpes françaises avant le milieu du XXIème siècle.