DESCRIPTION

Sa silhouette est  fine, plantée sur des pattes bien solides. Elle a une "belle gueule" : tête blanche, épais chignon blanc, cornes claires et assez longues, auréoles acajou autour des yeux (on parle de ses "lunettes") et sur les oreilles, muqueuses roses. Son  ventre est généralement blanc et sa robe uniformément pie rouge acajou. Elle est  une star des randonnées en montagne !

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HABITAT

C’est le village d’Abondance, au cœur des Alpes du Nord, dans la vallée du Haut-Chablais en Haute-Savoie, qui est à l’origine du nom de la race. Elle fait partie du troupeau alpin qui, à plus de 2000 mètres d'altitude, contribue à l'entretien des herbages des montagnes européennes. Les Alpes (en incluant l’Italie et la Suisse) regroupent 65 000 individus. Cette particularité lui doit de porter les plus belles et les plus grosses cloches du monde. Elle fait partie du troupeau alpin qui contribue à l’entretien des herbages. Au-delà de nos frontières, l’Abondance est très appréciée car elle s’impose comme une alternative au modèle laitier spécialisé en faisant valoir ses caractéristiques de vache laitière rustique. D’importants programmes d’exportation sont en cours, en Egypte pour des croisements avec la race locale, Baladi, et dans des pays montagneux aux conditions climatiques difficiles tels que le Vietnam, l’Iran et le Yemen. Le premier week-end d’octobre a lieu le concours de vache Abondance à Flumet en Savoie.

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MODE DE VIE

La race d’Abondance est la plus répandue en Haute-Savoie (il existe aussi la Tarine). Elle est très adaptée aux régions difficiles. Elle est très endurante et s'adapte bien aux variations de température. Cette vache produit entre 3500 et 6000 kg de lait par an. Grâce à son lait riche en protéines, elle est réputée pour être une bonne fromagère. Si vous écoutez bien le tintement des cloches et des sonnailles sur l'alpage, vous entendrez que chacune a un son différent, grave ou aigu. Cela permet au berger de reconnaître chacune de ses bêtes. La race est surtout développée pour la qualité fromagère de son lait (3 appellations d’origine contrôlée AOC, l’abondance, le beaufort et le reblochon qui a donné naissance à une recette typiquement savoyarde : la tartiflette). Elle est aussi utilisée pour son aptitude au vêlage dans les croisements avec d’autres races bovines. Grâce à son lait riche en protéines, qu’elle produit à raison de 5800 kg par an, elle est réputée pour être une très bonne fromagère. En hiver, l’Abondance est maintenue à l’étable en stabulation entravée pendant 6 mois, à cause de la rudesse du climat et de l’enneigement. L’été, elle monte dans les alpages au relief accidenté et pentu, entre 500 et 2 500 mètres d’altitude. Les bovins de race Abondance sont réputés pour leur longévité due à un faible taux de réforme pour accidents ou stérilité, ainsi qu’à une bonne résistance aux maladies parasitaires et ophtalmiques.

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ALIMENTATION

Les vaches arrivent dans un champ au soleil, elles broutent de l’herbe et quelquefois du trèfle. Mais le trèfle n’est pas bon pour les vaches, car ça leur donne du gaz dans l’estomac et elles ne peuvent plus se coucher sur le ventre. Une vache peut boire 110 litres d’eau et avaler 80 kg d’herbe dans une journée.

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REPRODUCTION

Une vache peut se reproduire vers 15/16 mois et il n’y a pas de saison de reproduction, les chaleurs revenant tous les mois (elle peut donc faire des petits toute l’année). Vers l'âge de 18 mois, la génisse peut être mise en présence du taureau. Un ou deux taureaux suffisent à la reproduction du troupeau. Cependant, depuis les années 60, les éleveurs recourent de plus en plus à l'insémination artificielle. Et aujourd'hui, de nombreux taureaux sélectionnés pour leur qualité de reproducteurs sont élevés dans des centres spécialisés. Sans accouplement, la vache reçoit au moment idéal -vers la deuxième moitié de la période des chaleurs- la semence du taureau sélectionné par l 'éleveur. L'insémination est réalisée à l'aide d'une longue seringue. Grâce à cette technique, un seul taureau peut avoir plus de 100.000 descendants à des kilomètres de distance... En raison de leur musculature toujours accrue, les vaches éprouvent des difficulté à mettre bas de façon naturelle. Dès lors, on recourt de plus en plus fréquemment à la césarienne (90 % pour la race Blanc-Bleu). Cette intervention, effectuée par un vétérinaire, consiste à pratiquer une ouverture sur le flanc droit de la vache afin d'extraire le veau. Si les vaches ont des veaux, elles s’en occupent un peu pour qu’ils têtent juste après la naissance mais après elle s’en sépare parce que le fermier va traire la vache. Le veau boit du lait dans un seau avec une tétine sans sa maman et peu après, la vache oublie son veau et prend l’habitude d’aller avec les autres vaches pour la traite. La différence entre les vaches laitières (comme l'Abondance) et les vaches à viande est que la vache laitière ne garde pas son veau : on lui enlève au bout de 2 heures pour pouvoir continuer à prendre son lait. Une période de lactation se limite à environ 300 jours par an à partir du vêlage. Ce qui implique que pendant deux mois, la vache n'a pas de lait. La vache laitière peut donner 40 litres de lait par jour alors que la viandeuse en donne dix.

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MENACES

Depuis 1985, des milliers de bêtes ont dû être abattues à cause d'une mystérieuse maladie du cerveau, l'ESB, plus connue sous le nom de « maladie de la vache folle ». L'origine probable de cette épidémie tient à l'adjonction de farines de mouton à l'alimentation des bovins, farines contenant des cervelles de mouton atteints par cette maladie. Les symptômes de cette infection, tremblements, difficultés motrices et agressivité, sont très longs à se manifester (trois ans environ), et il est extrêmement difficile de repérer à temps des animaux contaminés. De plus, il apparaît de plus en plus probable que les veaux peuvent être contaminés par leur mère. Bien que des mesures aient été prises pour supprimer les risques de transmission de cette maladie, on a déjà constaté la mort de chats et d'animaux de zoo nourris avec du lait et de la viande provenant de bovins contaminés. La maladie de Creutzfeld-Jacob présente des similitudes troublantes chez l'homme avec cette infection bovine. Les recherches en cours n'ont pas encore permis de mesurer le degré de danger pour les consommateurs de viande bovin. Cependant, l'Abondance est loin d'être en voie de disparition... "Tout homme qui ne croit pas à la protection de la vache, n'est pas un véritable Hindou", disait le mahatma Gandhi qui ajoutait : "En elle réside l'ordre divin". Les Hindous croient qu'elle est l'incarnation de tous les dieux du panthéon, c'est pourquoi le meurtre d'une vache est aussi grave que celui d'un brahmane. Dieu le plus vénéré, Krishna, appelé encore "le maître des vaches à la flûte", a été élevé au milieu des laitières. Dans le sud de l'Inde, des cérémonies et des temples leur sont consacrés. Les dévots hindous désignent encore la vache sous le nom  de Go, surgi de la mer de lait primordiale. En tant que sauveteur de la Terre, Vishnu s'appellera Govinda, c'est-à-dire vacher. Avec 185 millions de têtes, l'Inde possède 15 % de l'effectif mondial des bovins; quelques milliers de bêtes seulement finissent à la boucherie. Les autres vivent une vie paisible en pleine ville ou à la campagne, assurés de finir leurs jours sur des pâtures municipales ou dans des "maisons de retraite pour déesses"

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