LES REMONTEES MECANIQUES
Telepherique
Au sens technique, un téléphérique se définit comme un téléporté « bicâble » : un, ou plusieurs câbles fixes dit « porteurs » supportent le poids des véhicules par l’intermédiaire d’un chariot équipé de galets de roulement, tandis qu'un, ou plusieurs câbles en mouvement dit « tracteurs », sont fixés à ce chariot et assurent le déplacement des véhicules. Le téléphérique est généralement à va-et-vient, à savoir avec deux cabines fonctionnant chacune en mouvement alterné, mais on trouve également des téléphériques monovoie, utilisant une seule cabine. Avec les funiculaires, ce sont les remontées mécaniques les plus rapides, pouvant aller jusqu'à 12,5 m/s, soit 45 km/h, comme le téléphérique de l'aiguille du Midi, atteignant de par sa pente à 110 % au sommet, une vitesse verticale de 30 km/h. Les premiers téléphériques possédaient de nombreux pylônes. Depuis les années 1950, avec notamment celui de l'aiguille du Midi, leur nombre a été réduit, et plusieurs sont particulièrement élevés pour pouvoir surmonter les éperons rocheux, occasionnant avec la vitesse parfois quelques sensations d'airtime aux passagers. Plusieurs lignes de téléphérique notamment le 2e tronçon de l'aiguille du Midi sont dépourvues de pylône, réussissant à relier directement les stations basse et haute. Les passagers sont debout dans les cabines, de forme généralement parallélépipédique et de taille assez large, pouvant accueillir environ, selon les modèles, entre 30 et 120 passagers. Le plus haut téléphérique est celui de l'Aiguille du Midi (3842 m). Il faut 20 min en démarrant de Chamonix pour accéder à l'Aiguille du Midi (point de départ privilégié pour différentes ascensions). On doit cette formidable ascension à l'exploit technique et à la volonté des montagnards pour un résultat unique au monde.
Telecabine
La télécabine utilise plusieurs petites cabines disposées sur un câble unique à la fois porteur et tracteur (on parle d'installation monocâble, par opposition au système bicâble d'un téléphérique). On trouve généralement des télécabines débrayables, à savoir à mouvement unidirectionnel et équipées de véhicules à attache débrayable qui sont désaccouplés du câble dans les gares pour une circulation à quai à vitesse réduite, sans ralentissement de l'ensemble de l'appareil. Il existe également la télécabine pulsée, où les véhicules sont regroupés par « trains » de plusieurs cabines répartis à intervalles réguliers sur la ligne. Lorsqu’un train de véhicules entre en gare, le câble tracteur est ralenti ou arrêté pour permettre l’embarquement et le débarquement, ralentissant ainsi l’ensemble des autres trains de véhicules présents sur la ligne. On trouve également quelques télécabines à va-et-vient, à savoir avec une cabine (ou un train de cabine) effectuant un trajet aller sur un brin, tandis que l'autre cabine (ou train) effectue le trajet retour, et ainsi alternativement. Elles sont utilisées en montagne, mais aussi de plus en plus dans les grandes villes ou même parcs d'attractions, comme moyen de transport en hauteur. Selon la taille des cabines, en moyenne plus petites et nettement moins larges que les deux uniques cabines d'un téléphérique et de forme ovoïde ou parallélépipédique, elles peuvent contenir de 2 à 30 passagers soit assis, soit debout. Le nombre des pylônes ainsi que le nombre de cabines espacées régulièrement est plus important que pour un téléphérique, et la vitesse en moyenne plus faible, en circulant en boucle fermée, avec des caractéristiques presque similaires à celles des télésièges débrayables. Leur vitesse linéaire est, selon les modèles, comprise entre 2,5 m/s, notamment pour les villes, et 6 m/s en montagne (9 à 21,6 km/h).
Telesiege
Le télésiège utilise plusieurs sièges ou un banc commun pouvant contenir de deux à huit personnes, disposés sur un câble unique à la fois porteur et tracteur, circulant suivant un mouvement unidirectionnel. Il existe des télésièges fixes où les sièges restent solidaires du câble, y compris en gare, et des télésièges débrayables équipés de véhicules à attache débrayable qui sont désaccouplés du câble dans les gares pour un embarquement/débarquement à vitesse réduite, sans ralentissement de l'ensemble de l'appareil. Ce dernier type permet des vitesses d'exploitation supérieures. Les sièges peuvent être équipés d'options telles des bulles de protection ou des assises chauffantes. Comme son nom l'indique, les passagers sont assis, avec une barre latérale commune de sécurité au-dessus des jambes reliée à une ou deux barres permettant de poser les pieds ou skis. Leur vitesse varie, selon les modèles, de 1,8 m/s à 5,5 m/s pour les débrayables (6 à 20 km/h).
Chemin de fer à cremaillere
Un chemin de fer à crémaillère est un système de transport par trains évoluant sur une ligne de voie ferrée où les deux rails parallèles en acier sont complétés par un troisième rail central denté. Les locomotives utilisées sont équipées d'une ou plusieurs roues motrices dentées qui viennent s'engrener sur ce rail, permettant aux convois de gravir des pentes jusqu'à 48 %. Le chemin de fer du Montenvers à la Mer de Glace depuis Chamonix et le panoramique des Dômes (Puy-de-Dôme) fonctionnent sur ce principe. Leur vitesse est d'environ 4 à 8 m/s (14 à 30 km/h).
Funiculaire
Un funiculaire se compose de deux trains circulant en va-et-vient sur une voie sur rails en pente, reliés par un ou plusieurs câbles réalisant une demi-boucle en gare terminale. Comme pour les cabines d'un téléphérique, les trains montant et descendant servent de contrepoids l'un et l'autre. La plupart des funiculaires disposent d'une voie unique qui comporte en son centre une section doublée pour le croisement. Ils sont utilisés en montagne (ce sont les plus rapides, atteignant jusqu'à 12 m/s (45 km/h) ou les plus inclinés avec des pentes allant jusqu'à 106 % en Suisse), mais aussi pour les visites de grottes, et en ville pour relier deux stations à fort dénivelé : Montmartre à Paris, Le Havre, Évian (vitesse : 2 m/s soit 7 km/h), Lyon, etc. Les passagers sont souvent debout ou adossés à un support, parfois assis comme pour un métro. Pour améliorer la stabilité des passagers debout notamment, le sol des voitures est parfois légèrement incliné en sens inverse de la pente lors de la partie plane du parcours, compensant de moitié l'inclinaison au passage des plus fortes pentes.
Teleski ou Tire-fesse
Le téléski, ou remonte-pente (plus populairement désigné sous l'appellation de « tire-fesses »), est un appareil servant principalement à remorquer les skieurs à contre-pente sur un terrain enneigé. Les utilisateurs, debout sur leurs skis, sont tractés sur une piste par des agrès solidaires d'un câble aérien à mouvement unidirectionnel continu suspendu à des pylônes. Les agrès sont équipés en leur base d'une sellette qui peut être une simple rondelle ou un archet autorisant la montée par deux. Ils peuvent être constitués d'une corde solidaire d'un enrouleur ou d'une perche télescopique. La plupart des téléskis à perches disposent d'attaches qui se désaccouplent en station aval pour y stocker les agrès. Il existe également des téléskis à câble bas, ou fil-neige, où le câble est disposé à la hauteur des usagers qui peuvent le saisir directement ou par l'intermédiaire d'agrès courts, avec une boîte à enrouleur progressif permettant un démarrage moins brutal. Leur vitesse peut selon les pistes varier de 1,5 m/s (6 km/h), pour les petits parcours pour skieurs débutants et les enfants, jusqu'à 4 m/s (15 km/h), avec des pentes jusqu'à 65 % (un panneau « téléski difficile » prévient alors les skieurs avant d'y accéder). Plusieurs téléskis ont été remplacés progressivement dans les grandes stations par des télésièges ou télécabines, permettant un débit plus important de personnes.