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LE TETRAS-LYRE

Classification : oiseaux

Ordre : galliformes

Famille : tétraonidés

Poids : environ 1 kg

Taille : 40 à 53 cm

Envergure : 65 à 80 cm

Habitat : jusqu'à 2300 m

Habitation : nid

Alimentation : végétarien

Reproduction : avril à mai

Portée : 6 à 10 oeufs

Incubation : 24 à 27 jours

Longévité : 10 ans environ

Femelle : poule 

Petit : poussin

DESCRIPTION

Mâle : noir bleuté brillant, bandes claires et duvet du dessous de la queue blanc. Plumes extérieures de la queue recourbées en forme de faucille. Caroncules rouges pendant la parade nuptiale. Femelle : plumage brun, moucheté de taches foncées.

HABITAT

Le tétras-lyre habite les grandes clairières et les lisières des forêts nordiques et alpines; les landes, tourbières, bruyères des collines et des plateaux voire des plaines. Il recherche un milieu mixte entre la forêt et la steppe, comportant des espaces dégagés et des arbres, en lisière ou en mosaïque. On peut le trouver jusqu'à 2300 m d'altitude dans les Alpes.

MODE DE VIE

Le tétras-lyre est actif principalement en début et en fin de journée. La durée de ces deux phases d’activité est maximale au printemps quand les oiseaux, surtout les coqs, doivent consacrer du temps à la fois pour s’alimenter et pour parader. En pleine saison de reproduction, les mâles commencent à chanter une demi-heure avant le lever du jour et peuvent demeurer pendant 4 à 5 heures sur l’arène. En hiver, l’activité des oiseaux est très réduite. Ils ne s’alimentent qu’une heure environ, le matin et le soir, passant la nuit et la plus grande partie de la journée sous la neige, pour limiter les déperditions de chaleur. Certains individus sont sédentaires, occupant un espace vital annuel de 50 à 400 hectares. D’autres oiseaux effectuent une migration saisonnière, se déplaçant en automne et au printemps de 1 à 15 km entre leur zone de reproduction et leur zone d’hivernage. Les mâles sont polygames.

ALIMENTATION

L’adulte se nourrit essentiellement de végétaux, mais recherche parfois des petits invertébrés. En hiver, si les strates arbustives et herbacées sont recouvertes par la neige, l’oiseau peut subsister avec un régime alimentaire composé de rameaux de mélèze ou d’aiguilles et bourgeons de conifères. En hiver il s’alimente également de bourgeons de rhododendron, de rameaux de genévrier nain et de myrtille tant qu’ils sont accessibles. Au printemps il ajoute à ce régime alimentaire des fleurs et des jeunes aiguilles de mélèze, des pousses et des fleurs de plantes herbacées et quelques fourmis rousses. En été il préfère les fleurs de composées et de trèfles, les akènes de renoncule ou autres fruits secs et les baies, en particulier de myrtille. En automne, baies et fruits secs sont recherchés.

REPRODUCTION

Espèce polygame, l’âge de maturité sexuelle des coqs est de 2 à 3 ans. Par contre, les poules se reproduisent dès l’âge d’un an. Les mâles paradent sur des espaces assez restreints appelés "places de chant" où ils se livrent à des combats plus ou moins fictifs dans le but d'assurer leur prédominance et d'éloigner les rivaux éventuels. La femelle s'occupe seule de l'incubation. L'élevage des jeunes est également le domaine réservé de la femelle.

MENACES

Apparu à la fin de la dernière glaciation, le tétras lyre s'était fortement répandu y compris en plaine mettant à profit les landes, créées par l'homme, pour étendre sa distribution. L'exploitation intensive des tourbières ainsi que la disparition des landes au profit de plantations, de champs, de zones urbanisées, etc. ont contribué à un déclin à grande échelle au début du 20e siècle. Enfin, l'extraction mécanique de la tourbe, la transformation des taillis en futaies, l'enrésinement systématique ont sonné le glas des populations de plaine. En moyenne montagne, la transformation des taillis en futaies et les plantations de résineux ont entraîné une évolution analogue. Cette régression que l'on peut attribuer principalement à la disparition de l'habitat a été localement accélérée par la chasse abusive, la construction des routes, les dérangements dus au tourisme, etc. Pour être complet, il faut également signaler la relation, mise en évidence dans les Alpes, entre le développement des effectifs et l'évolution du climat. 

Propositions relatives au biotope et au dérangement

  • Sur les massifs où l'exploitation pastorale a disparu ou est en voie d'abandon, le contrôle de la progression de certains ligneux (genévriers, rhododendron, aulne vert, épicéa) sur les habitats de reproduction peut s'avérer nécessaire pour éviter l'appauvrissement et/ou la disparition des strates basses nécessaires aux tétras.

  • A l'inverse, lorsque la pression pastorale demeure forte et peut entraîner une disparition précoce du couvert herbacé, un retard de pâturage jusqu'à la mi-août dans les habitats de reproduction mérite d'être envisagé.

  • Sur les massifs très fréquentés en hiver, une canalisation des skieurs, surfeurs, promeneurs en raquettes et autres usagers peut être mise en place pour préserver la quiétude des zones d'hivernage. Par ailleurs, sur les domaines skiables, certains tronçons de câbles (remontées mécaniques, lignes électriques…) particulièrement meurtriers peuvent être équipés de dispositifs de visualisation pour limiter les collisions de tétras.

Propositions relatives à la chasse : l’application d’un plan de chasse est recommandée. Les quotas sont déterminés, chaque année, en fonction du nombre de coqs présents à l’ouverture de la chasse et du succès de la reproduction.

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